27e JOURNÉES « BLEU JONQUILLE »
PREMIÈRE SIDI-BRAHIM NATIONALE
Dés la matinée du vendredi 19 septembre, les dévoués de l’équipe des Bleu-Jonquille, dont DUFOUR et LALIGANT, recevaient les détachements des 8e et 16e G.C. (1). A 18 h 30 précises, le Général RENIER, inspecteur des Réserves et de la Mobilisation, qui présidait ces journées, arrivait à l’Arc de Triomphe. Après avoir passé les troupes en revue, il procédait au ravivage de la flamme, en compagnie du Général VERLOT, Président intérimaire de la F.N.A.C. La fanfare du 6e et les détachements de Chasseurs, rehaussaient le cérémonial habituel. A noter que le Général RENIER saluait longuement les porte-drapeaux et porte-fanions. Nous gagnions ensuite le restaurant de l’Esplanade, situé place des Invalides, où les anciens du 8e et du 16e. auxquels s’étaient joints le Général VERLOT et SUDRAUT de La « Saint-Biaise », recevaient les jeunes venus de Wittlich et de Saarburg. Le Président des anciens du 16e, Yvick HERNIOU, leur souhaitait la bienvenue. Le Lieutenant du 8e, d’une voix de stentor, nécessaire parmi ces quelques 110 convives, lisait le menu de tradition. GUILLJEU eût plus de peine, durant le repas, 5 prononcer la brève allocution suivante :
Messieurs les Généraux. Messieurs les Chefs de Corps, mes chers camarades, jeunes et anciens.
Ces journées « Bleu-Jonquille », et cette première « Sidi-Brahim » Nationale à Vincennes, que vous avez la chance de vivre, sont hautement symboliques. Vous voici, jeunes du 8 et du 16, réunis comme l’étaient vos anciens, en 1944-45, au sein de la 1 Demi-Brigade des Chasseurs de Lorraine.
Le Général RENIER, qui préside cette manifestation, est ancien Chef de Corps du 8. le Général BREM, ancien Chef de Corps du 16. était l’un de nos camarades du 8 renaissant en 1944.
Demain, le « Bataillon d’Acier » remettra le drapeau des Chasseurs à la garde du Bataillon de Sidi-Brahim ».
On ne peut rêver plus belle fraternité d’Arme.
Nous avons pu voir, au mois d’août, dans notre capitale, combien la jeunesse était capable d’enthousiasme, de solidarité, et de Maternité.
Ces deux vertus ne sont pas seulement religieuses, elles sont aussi laïques, et sont ‘.s fondement de l’édifice chasseur.
Vos anciens, qui ont un immense plaisir à vous recevoir, ont cependant un regret : ceux qui vous ont précédé ont fort peu repris le flambeau que nous leur tendions. Alors, vous, les derniers représentants de la conscription, c’est-à-dire de l’Armée du peuple de France, vous qui êtes censé « piger et galoper », de grâce, rejoignez nos associations, afin que la flamme « bleujonquille » continue à briller, et soit un réconfort pour vous, dans la vie que nous savons difficile, qui vous attend.
Vive les Chasseurs, et merci de m’avoir écouté.
Excellente ambiance, et la table d’honneur n’était pas en reste, où les trois Généraux, en compagnie des deux Chefs de Corps, les Lieutenants-colonels (T.A.) GALLET et THOMAS, régalèrent leurs voisins d’histoires savoureuses.
Cor de Chasse n° 554 , oct-nov-dec 1997