à Pied, Alpins et Mécanisés

Les chasseurs à pied et la campagne de 1870-1871. Mars-1871

Mars 1871 : 

1er mars :

L’Assemblée nationale ratifie le traité préliminaire, malgré les protestations des députés alsaciens-lorrains, par 546 voix contre 107.

Elle proclame solennellement la déchéance de Napoléon III et de sa dynastie, qu’elle déclare responsables du démembrement de la France.

Les députés alsaciens-lorrains et quelques autres démissionnent.

 

1er au 3 mars :

Occupation partielle de Paris par 30 000 Allemands qui ont été passés en revue le matin, même par l’empereur Guillaume, à Longchamps. « L’entrée dans la capitale de l’ennemi s’effectua drapeaux déployés, au bruit des musiques militaires jouant la marche déjà exécutée en semblable occasion en 1814. » (Relation de l’état-major allemand.)

Paris 18 mars, Proclamation

 

11 mars :

L’article 6 des préliminaires et la convention de Ferrières signés le 11 mars 1871 concernent la remise des prisonniers :

ART. 6. — Les prisonniers de guerre qui n’auront pas déjà été mis en liberté par voie d’échange seront rendus immédiatement après la ratification des présents préliminaires. Afin d’accélérer le transport des prisonniers français, le gouvernement français mettra à la disposition des autorités allemandes, à l’intérieur du territoire allemand, une partie du matériel roulant de ses chemins de fer dans une mesure qui sera déterminée par des arrangements spéciaux et aux prix payés en France par le gouvernement français pour les transports militaires.

 

18 mars :

Proclamation de la Commune à Paris. — Le gouvernement quitte la capitale et va s’établir à Versailles, où l’Assemblée, se trouvant mal placée à Bordeaux et ne voulant pas rentrer à Paris, doit venir s’installer le surlendemain.

 

Les dispositions militaires sont prises et communiquées à la division de Susbielle. La brigade Paturel, composée du 17e Bataillon de chasseurs et du 76e de ligne, doit se présenter par l’ouest des buttes, à 03h00. La brigade Lecomte, composée du 18eBataillon de chasseurs et du 88e de ligne, doit se présenter par l’est des buttes, à la même heure.

L’opération démarre très vite. La brigade Paturel contrôle le parc d’artillerie. La seconde brigade arrive sur son objectif aussi vite. L’enlèvement commence. La foule devient houleuse. Paris s’éveille.

Les buttes sont envahies. Le chef de bataillon du 18e Bataillon , le commandant de Pousargues, donne l’ordre de ne pas tirer. Les chasseurs se dispersent devant l’impossibilité de remplir la mission et rejoignent tous leurs baraquements, place Courcelles, et se replient sur l’Ecole Militaire.

De son côté, près du moulin de la Galette, le 17e Bataillon est appelé par des gardes nationaux, crosses en l’air, à fraterniser. Les chasseurs rompent l’alignement et comprennent la situation explosive. Ils laissent les canons et rejoignent tous le Champ de mars. Aucun ne manque.

Une barricade au début de la Commune

 

 

Les 21e et 23e Bataillons, formés pendant le siège de Paris, conduit le commandement à répertorier ces deux bataillons comme “peu sûrs”.

 

L’armée de Paris se réorganise du 18 mars au 6 avril 1871.Les chasseurs à pied sont présents :

2e BCPM (commandant Boschis), 4e BCPM (commandant Brochier), 10e BCPM (commandant Tarillon), 17e BCPM (commandant Moynier), 18e BCPM (commandant de Poursagues), 19e BCPM (commandant Labrune), 22e BCPM (commandant Gathe-César), 23e BCPM (commandant Olry), 24e BCPM (commandant Hermieu), 30e BCPM (commandant Lanes).

 

19 Mars :

Les 21e et 23e Bataillons quittent le fort du Mont Valérien.

 

20 mars :

L’Assemblée nationale s’installe à Versailles.

 

26 mars :

La garnison française de Bitche, 2 000 hommes, commandant Teyssier, évacue la place, devenue allemande par traité. — Celle-ci est remise aux Allemands du corps de blocus, colonel von Kohlermarin.