à Pied, Alpins et Mécanisés

L’écho des Braves – Mars 2018

“Echos des Braves mars 2018”

Colonel François MARIOTTI

commandant le 16e bataillon de chasseurs

Là-bas, à Paris, monument dont les courants d’air chuchotent l’Histoire pour ne pas réveiller ses héros endormis, le Panthéon se dresse avec des trésors insoupçonnés. Ainsi, sous le marbre de la tombe de Léon Gambetta, cet homme politique qui ne voulait pas capituler en 1870, s’en dresse un plus petit. Une plaque. Sur cette dernière sont nommés ceux qui n’ont jamais capitulé. « A la mémoire des généraux d’Aurelle de Palladines, Chanzy et Faidherbe, des colonels Denfert-Rochereau et Teyssier ainsi que des officiers et soldats des armées de terre et de mer qui en 1870 – 1871 ont sauvé l’honneur de la France ». C’est écrit et on ne peut pas le lire sans méditer. Le lieu s’y prête.

Lieutenant-colonel Teyssier. Il ne s’agit pas que du nom de notre lycée, avec lequel nous avons renouvelé une convention pour l’enseignement de la Défense. Cet officier qui a tenu Bitche face aux Prussiens a, auparavant, participé aux campagnes de Crimée et d’Italie, blessé à Sébastopol et à Montebello. Il n’arrive pas à quitter le service actif puisqu’on le nomme « commandant de 1re classe » au fort de Vincennes. Une fois à la retraite, il traduit des contes et devient président de la société des arts et belles-Lettres du Tarn. Voilà une belle figure. Comme Driant.

En se promenant sur les chantiers de l’Histoire… Je découvre, lors de la remise des diplômes de fin de formation pour les réservistes, en discutant avec un père de famille, qu’il y a des restes de la présence du Bataillon sur des postes de combat proches de Grosbliederstroff, à côté de Sarreguemines. On peut les dater de 1935, une mission de surveillance de l’époque où le Bataillon était stationné à Saint-Avold. On trouve notamment le nom du chef de section : le lieutenant Ramière de Fortanier qui tombera en 1940 comme commandant de compagnie.

Le vent passe et, le sable se soulevant, il découvre les petites et les grandes choses. Il le fait indifféremment mais toujours nous émeut. Et ce qu’il ne découvre pas reste dans le cœur des chasseurs et sera partagé le moment venu.

Cela m’amène au lien d’acier. Une centaine d’inscrits déjà et de tous âges. On commence à se raconter quelques bonnes histoires d’hier ou d’avant-hier. Vivement le 26 mai. Faites passer le message.

En commémorant Tannay, le Bataillon saluera ses enfants !

D’Acier


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